Nous ne sommes pas encore le dernier vendredi de novembre et pourtant les grandes enseignes et les pure players de l’e-commerce ont déjà lancé leur “Black Friday” ou “Black Week”.

Depuis 2014, en France, ce rendez-vous est un incontournable, une campagne actée d’année en année dans les plans d’animation commerciale et un marronnier dans le calendrier de nos CM préférés (n’est-ce pas Chloé ?). 😉 Pour les marques, le Black Friday représente une opportunité de déstocker son entrée de saison pour faire place nette au plein hiver dans le textile. C’est un avant-goût de Noël pour les géants de la tech, une rampe de lancement pour des produits soldés, dont la quantité si infime déclenchera à coup sûr une envie irrésistible de les avoir sous le sapin.

Pourquoi un tel engouement, est-ce juste une question de prix ?

Pourquoi deux mots aussi singuliers que “Black” et “Friday” déclenchent-ils dans l’inconscient collectif une telle frénésie ? 

Peut-être parce qu’en 2021, le chiffre d’affaires généré par les Black Friday a atteint 784,2 millions d’euros en France, d’après GfK Market Intelligence. Le point d’orgue fut l’année 2020, en pleine crise de Covid, les consommateurs ont fait exploser les compteurs puisque les Français avaient dépensé 938 millions d’euros en biens d’équipement de la maison durant la semaine du Black Friday (+19% vs 2020).

Les raisons qui nous poussent à consommer  ? 🤔

L’effet d’opportunité, notre peur de rater la bonne affaire, couplée à l’effet d’imitation ou de consensus. Le consommateur indécis imite le groupe en présence, un des grands classiques en marketing.

Le Prix juste ou Le juste prix ? 

Au fil des années et  au gré des différentes appropriations culturelles, les acteurs du retail et les e-commerçants français ont adapté cet événement très populaire outre-Atlantique. 

Alors qu’il marque la fin de Thanksgiving aux États-Unis, la France a très largement détourné ce prétexte d’animation commerciale en une période de promotions supplémentaires. On parlera plutôt d’un levier promotionnel que d’un rendez-vous usuel en France. En effet, les consommateurs français ne peuvent pas espérer les mêmes discounts que les Américains puisque la vente à perte est prohibée en dehors des périodes de soldes dans l’hexagone.

Le Black Friday sous les projecteurs

La vieille Europe a fait tressaillir ce concept américain cinquantenaire à plusieurs reprises ces dernières années, mais le black friday tient la barre encore haute.

En France, le mouvement de contestation s’est amplifié, mettant en avant les risques de surconsommation, les conséquences environnementales. Les marques et les agences de communication se sont adaptées pour prendre la parole sur cette thématique tumultueuse. 

Trois grands courants s’affrontent : 

  • En tête, les “habitués” de longues dates, ils assument pleinement et bénéficient d’une image de pionniers, ce sont les Black Friday ou la Black Friday Week.
  • Viennent ensuite les “participants”qui communiquent en upgradant cette foire aux bons plans avec des accroches détournées, Ventes privées, Black Week, jours d’exception
  • Enfin, les “résistants” qui ne souhaitent pas être assimilés à ce rendez-vous commercial, la team Green Friday. Et Emeline elle en pense quoi ? Tout miser sur le fond de marque, assumer ou utiliser l’humour pour prendre la parole ? 

En fonction de votre secteur d’activité, de vos convictions, c’est à vous de choisir, team Green ou Black.

La promotion Black Friday 2022 dans tout ça ?

Sans nul doute, que la crise de la Covid a largement redoré le blason du Black Friday et sonne le glas de son enterrement programmé par les défenseurs d’une consommation raisonnée. 🥹

D’autre part, le contexte économique et l’environnement anxiogène du moment inaugurent des promotions à satiété.

Alors logisticiens, transporteurs, e-commerçants, social ads manager, communicants, agences de communication, techniciens, vendeurs, la liste est tellement longue, bref, tous les acteurs dans l’ombre vont se démener et être mobilisés pour vous accueillir cette fameuse semaine de novembre.